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                        LA BOMBES.                    267
                                 :
qu'originaux do composition. L un d'eus est d'une pu-
reté de motif qui nous confirme dans une opinion que
nous partageons avec M. Mérimée à propos des édifices
romans de la France médionale. (Notes d'un voyage dans
le midi de la France). C'est que les traditions romaines
n'étaient point encore éteintes dans nos climats aux XIe,
XIIe et XIIIe siècles, et que les sculpteurs de cette épo-
que s'inspiraient fort souvent des chefs-d'œuvre de l'an-
tiquité. Le chapiteau dont nous venons de parler semble
une copie de quelque beau fragment corinthien des der-
nières années de l'ère païenne ; et ce qui donne plus de
poids à notre supposition, c'est l'existence d'un admira-
ble chapiteau en marbre blanc, d'une dimension peu
commune, qui sert de support au bénitier de la même
église de Saint-Paul. Nous ignorons d'où provient ce
morceau précieux, mais il n'a certainement jamais fait
partie de la basilique actuelle. Il nous paraît avoir ap-
partenu à quelque édifice romain disparu de la surface
du sol ; il se pourrait encore qu'il eût été apporté en
Bresse de régions lointaines pour servir de modèle aux
ouvriers du pays.
   Deux contreforts massifs terminent la façade à ses
deux extrémités; ils s'y croisent avec d'autres piliers
boutants qui régnent sur les faces longitudinales de l'é-
glise.
   Jusque-là, rien de bien remarquable dans le frontis-
pice de Saint-Paul-de-Yarax. Mais il ne faut point ou-
blier ce qui lui donne une valeur réelle parmi les mo-
numents de cette époque dans nos contrées, je veux
parler des six bas-reliefs disposés dans les entre-colon-
nements : quatre d'entre eux régnent sous les quatre pe-