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LYONNOISIANA. 258 furent réunies au chapitre de Neuville. La prieure était alors Marguerite-Ursule-Gabrielle-Henriette de Laigue de Champ- dieu de Serrezin. Blyes, qui donna son nom a ce prieuré, était en Bresse. Les religieuses s'établirent a Lyon, près de Saint-Georges, puis a Bellecour, dans la partie appelée depuis rue du Peyrat, entre la rue Saint-Joseph et la rue Boissac. Leur église était belle. Les autels, reliquaires et tombes furent transportés à Ainay. L'église, fondéeversl638, était sous le vocable de Notre-Dame des Anges. L'emplace- ment acquis de Charles Camus, protonotaire apostolique, par Maurice Camus du Perron, son frère, en 1609, dépen- dait de la rente noble, appelée lènement du Plat, possédée par le sieur Athiaud de Boissat. La partie qui faisait l'angle de la rue Saint-Joseph fut donnée par Horace Cardon et Marie Dupin, sa femme. Le couvent était bornée au nord par la rue du Peyrat, depuis la maison Collabaud de Chatillon, au soir, jusqu'à la rue Saint- Joseph, et au midi par la rue de la Sphère. L'hôtel de Varey, bâti par Loyer, élève de Soufflot, si remarquable par la cor- rection de son style et l'harmonie de ses proportions, occupe une partie de cet emplacement. Le célèbre avocat de Lyon Guyot de Pitaval, mort en 1743, débuta au barreau, en 1713, par une cause assez singulière qu'il a rapportée dans ses ouvrages. Une blanchisseuse de mauvaises mœurs, nommée Gasparde Décousu, étant en- ceinte, alla accoucher chez un logeur de la rue Mulet, par les soins d'une sage-femme nommée la Dwprè, qui se chargea de l'enfant dans l'espoir de tirer une bonne pension de sa mère ou de son séducteur, mais avec la promesse écrite de la présenter à toutes les réquisitions. Ce fait arriva le 13