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254 LYONNOISIANA. Dans le même ouvrage, on trouve le re'cit de la conver- sion de Mlle Gauthier, carmélite a Lyon, morte en 1757, fait par elle-même. MUc Gauthier fut reçue au Théâtre-Français en 1716. Elle était douée de beaucoup de (aient et d'une force prodi- gieuse. Elle lutta même contre le maréchal de Saxe. Elle eut d'abord une vie assez dissolue. Les personnes qui la connurent aux carmélites de Lyon, telles que Mme Pallu, femme de l'intendant, et Mme de la Verpillière, femme du prévôt des marchands, disaient qu'elle avait conservé toute la gaîté de son caractère, qu'elle était remplie de ferveur pour ses devoirs et très-charitable. Sa conversion s'opéra subitement le 25 avril 1722; elle mourut le 14 octobre 1724. M. de Charpin de Génetines, évêque de Limoges^ d'une famille du Forez, qui a donné plusieurs comtes de Lyon, écrivit à Louis XIV une lettre si touchante sur la misère du peuple, que le roi en fut peiné au point d'en être malade. Mm0 de Maintenon fit écrire là -dessus à l'évêque par un secrétaire d'Etat, à qui ce prélat répondit si hautement que Mme de Maintenon dut lui imposer en lui écrivant elle-même; mais elle en reçut une réponse qui ne l'engagea point à répliquer. (Même ouvrage.) Le prieuré de Blyes, de l'ordre de Saint-Benoît, lut sup- primé par arrêt du conseil d'Etat du roi du 10 octobre 1750, parce que la vétusté des bâtiments aurait entraîné à de trop fortes dépenses et que le nombre des religieuses était in- suffisant. Cette suppression décrétée par Mgr de Tencin, archevêque de Lyon, le 20 septembre 1751, les religieuses