Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
             LE LION DU RHONE.

De l'antique cité l'étendard se déploie,
Balancé dans les airs, brillant de pourpre et d'or;
Acclamé par la foule avec des chants de joie,
Ne semble-t-il pas prendre un radieux essor?...
Place au lion altier, ce glorieux symbole
Dont le royal aspect fait frissonner d'orgueil ;
On a vu les rayons de sa fauve auréole
Resplendir dans les jours de triomphe ou de deuil.

Hourrah pour le lion, fier souverain du Rhône,
Qui de sa noble image embellit un blason,
Et, fort d'une grandeur qui n'irrite personne,
Fait admirer à tous son magique écusson.
Dans les siècles lointains, dans le courant des âges,
Partout on le retrouve en suzerain vainqueur;
S'il est calme parfois, il brave les orages,
Plaçant-toujours bien haut son éclatant honneur.

Jadis on célébrait les empereurs de Rome
Ici même, où le sang des martyrs a coulé...
Où sont-ils? Dieu les a brisés comme un seul homme. .
Lugdunum est debout, à la gloire appelé ! —
Le lion de Venise a mordu la poussière,
La mer ne reçoit plus l'anneau du fiancé;
Mais notre beau lion, à l'ardente crinière,
Ne pourra voir jamais son prestige effacé !
                                              16