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340 CHRONIQUE LOCÀLtï. qui, dictée par M. de Chantelauze lui-même, prouve une fois de plus combien il est digne de vos éloges et do vos encouragements. « Le Conseil général adoptant la proposition dont M. le préfet vient de l'entretenir, décide que les six exemplaires de l'Histoire des comtes du Forez et des ducs de Bourbon, imprimés par M. de Chante- lauze et livrés par lui au département seront répartis ainsi qu'il suit : « A M. le préfet un exemplaire, un à la sous-préfecture de Roanne, un exemplaire à . la sous-préfecture de Slonthrisoi), un exemplaire à la bibliothèque de la préfecture, deux aux archives de la préfecture, où ils seront déposés pour recevoir plus tard toile autre destination que le Conseil général croirait devoir leur donner. « Le Conseil général vote de nouveaux remerciements à M. de Chan- telauze. » Ces lignes n'ont pas besoin d'être commentées, elles indiquent assez que l'apparition de cet immense et magnifique ouvrage est un événement pour nos pays. Le Conseil général du Rhône a, de son côté, souscrit pour cinq exemplaires. — 3)ans sa dernière, séance, la Société d'Emulation de l'Ain a voté 250 francs pour contribuer à l'impression des Extraits des registres municipaux de Bourg, recueillis et publiés par M. Jules Baux, archi- viste du département. Cette précieuse publication avait déjà obtenu les encouragements et les allocations du Conseil général de l'Ain, et dii Conseil municipal de Bourg. L'ouvrage formera cinq beaux volumes. — On nous annonce l'apparition d'un joli petit in-12 intitulé : Nos Pères, chroniques et légendes de l'Ain, par Ame de Gy, auteur de dif- férents volumes accueillis avec empressement par le public, tous consacrés aux vieux souvenirs du Lyonnais, du Forez, de la Bresse et du Bugey, empreints d'ailleurs de la morale la plus douce et la plus pure et inspirés par un profond amour du pays. Nous sommes sûr que le nouveau venu sera digne de ses aînés. — Nous recevons une brochure nécrologique intitulée : Le premier Président Nadaud, qui nous rappelle douloureusement la grande et patriarcale figure d'un magistrat dont le souvenir vit encore à Lyon. Ce travail, dû à la plume de M. Nadault de Buffon, est écrit avec am- pleur et dignité et fait profondément estimer celui qu'on ne pouvait approcher sans l'aimer. —• Après les livres, les journaux, cette littérature volante destinée à remplacer l'autre. Saint-Etienne a vu naître La Loire, Bourg l'Im- partial de l'Ain, Lyon la Discussion. Bientôt nous verrons surgir la Vie lyonnaise qui prend la place du Lyon-Journal, et le Grognon, journal des gens de mauvaise humeur ; tout fait supposer que les lecteurs ne lui manqueront pas. — La littérature et l'archéologie lyonnaise ont fait ce mois-ci trois pertes profondes. A peine M. Peyré, le savant auteur de l'Histoire de la première croisade reposait-il dans sa tombe, et voilà que le suivent : M. Boue, I'érudit curé d'Ainay, M.. Auguste Bernard à qui l'histoire du Lyonnais et du Forez doit tant de recherches et de travaux, et cet aimable et humourislique écrivain, si brillant naguère, M. Hum- bert Fcrrand, que le malheur a si cruellement frappé, et qui, après dix ans de maladie, a succombé non sous le coup des souffrances physiques mais sous l'étreinte plus poignante des douleurs morales. La Revue perd en eux des collaborateurs, des soutiens, des amis. Elle peut déclarer que sa douleur ne se consolera pas. A. V.