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2"22 i.A VIO.MÎ DE SAINT-HiPPOLYTE. de Saint-Marcel se dirige toujours au pied de la Grande- Côte, fermée autrefois par la porte fortifiée de Saint-Marcel, qui avait ^ceçu son nom de la proximité d'une chapelle de pénitents, sous le vocable susdit, laquelle était située a l'angle de la place des Capucins. Les petites maisons récemment démolies étonnaient par leur aspect rustique, et semblaient appropriées à des demeu- res de paysans. On ne comprenait guère leur situation, presque au centre de la ville , et ce qui les a probablement conservées jusqu'à présent, c'est qu'elles avaient été con- verties en auberges, et servaient de remises aux nombreux approvisionneurs du marché. 11 serait difficile de dire quelle était autrefois la destination de ces constructions rustiques, probablement très-anciennes ; car, selon Cochard, les Au- gustins, après avoir acquis la vigne de Saint-Hippolyte, dans le XIV0 siècle, en vendirent trente parcelles, en 1509, à divers particuliers qui y firent bâtir des maisons, a cha- cune desquelles attenait un jardin. L'auberge qui existe au fond de la cour du n° 6 de la rue de la Martinière pourrait bien être encore un reste des habitations de la vigne de Sainl-Hippolyte, et il est a présumer qu'il en est de même- du magnifique, platane que l'on admire entre le marché et l'Ecole de la Martinière. La disparition de ces masures n'est certainement pas beaucoup a regretter. Cependant celui qui pratique la flâne- rie archéologique aime à rencontrer, au milieu de ses prome- nades, quelques aspects qui rompent avec les excès de l'uniformité contemporaine. Paul SAINT-OMVE.