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L'ARCHEOLOGIE ET LA PRESSE LITTÉRAIRE. Monsieur et cher Directeur, J'ai applaudi de tout mon cœur à cette fine ironie avec laquelle vous avez défendu la Revue du Lyonnais et l'archéologie contre les attaques de Lyon-Journal (1). Au contact des vieilles choses, vous disait-on, l'esprit de ses rédacteurs était devenu timide et suranné. Vous nous avez prouvé le contraire et sous vos coups si vifs et si pressés le désordre s'est mis bientôt dans les idées de voire contradicteur. N'êtes-vous pas satisfait ? Voilà qu'aujourd'hui on est contraint d'avouer que l'on n'en- tend rien à la science dont on avait nié l'utilité. On vous accorde même que l'archéologie qui vil d'inscriptions, de débris et de pierres , a droit à l'estime et au respect. Pourtant on fait des réserves. Il en est autrement de celle archéologie qui s'occupe de lois, de mœurs et d'in- stitutions. Celle-là est dangereuse, elle est même redou- table. Aussi point de ménagement pour ces admirateurs quand même du passé, qu'ils s'appellent Académie ou Sénat Avouez, cher directeur, qu'on ne saurait avec plus (1) Voir lyon-Journal, n° du 6 juin 1868.