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RESTITUTIONS ARTISTIQUES. 195 « fera nommer Guillaume Noyrat de Roville. » Deux autres de ses légataires durent en outre changer complè- tement de nom et s'appeler Roville. Il est résulté de là que son nom, bien loin de disparaître, n'a fait que se multiplier par ce bienfait. Et comme cette curieuse clause testamentaire s'exécute encore, il surgit, pour ainsi dire, tous les cinq ans, une nouvelle famille Roville. Tous les auteurs qui se sont évertués à disserter fort ingénieuse- ment sur ce nom ont ainsi tout à fait perdu leur temps et leur peine. Il doit donc s'écrire non pas Rouille ni Rouillé, mais Roville, d'après l'orthographe du seizième siècle, ou Rouville, suivant la légère modification qui, avec le temps, a transformé la première syllabe de ce mot. Telles sont les principales rectifications qu'il m'a paru important de signaler à propos des deux livres publiés par M. Didot. L'intérêt qui doit s'attacher à l'histoire artistique de notre ville, l'obscurité qui couvre encore cette histoire m'obligeaient à relever ces inexactitudes; mais j'aurais eu beaucoup plus à dire si j'avais pu entre- prendre de faire connaître tout ce que ces ouvrages ren- ferment de curieux et d'instructif sur l'art lyonnais au xvc et au xvi" siècles. Je ne puis mieux faire que d'en- gager les lecteurs de la Revue qui s'intéressent à notre histoire locale ou qui s'occupent de livres à gravures, à parcourir YEssai sur la gravure sur bois et le Catalogue de la bibliothèque de M. Arnbroise-Firmin Didot- Us trou- veront là de curieuses révélations, d'utiles renseigne- ments, en un mol, une mine précieuse et inépuisable sur tout ce qui concerne la xylographie, cette ravissante et inséparable compagne de la bibliologie. A. STEYERT.