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                 RESTITUTIONS ARTISTIQUES.              491

compter quelques lettres romaines qui s'y trouvent mê-
lées. Dans la planche de la femme adultère, Jésus-Christ
écrit sur le sol en hébreu ; et enfin dans celle qui repré-
sente saint Pierre guérissant un boiteux, apparaît une
imitation fort heureuse d'inscription antique, de très-
bon style comme dessin et comme rédaction.
    On voit par là que le dessinateur de Roville avait un
goût marqué pour ces puérilités; il n'était donc pas à
propos de chercher dans ces lignes une signature d'ar-
tiste, et il serait fort extraordinaire qu'il eût été cacher
son nom à travers ces mots qui, dans tous les exemples
que je viens de signaler, ont été tracés sans aucune inten-
tion de former un sens.
    Il est bien vrai que dans une des figures de l'Apoca-
lypse du môme ouvrage, on trouve les lettres IM placées
d'une manière très-apparente sur un livre, et qui pour-
raient être considérées comme des initiales d'artiste,
néanmoins les attribuer au prétendu Moni est une hypo-
thèse qui n'a pas l'ombre de vraisemblance, et s'il fal-
lait les donner absolument à un maître, il faudrait y
reconnaître bien plutôt la marque de Jean Maignan, l'un
des meilleurs peintres lyonnais de cette époque et le
 seul auquel elles puissent s'appliquer. Mais M. Didot
 lui-même me fournit la preuve du contraire et le moyen
de discerner d'une manière certaine le véritable auteur
des planches attribuées au prétendu Jean Moni.
    Je lis dans le catalogue des livres de l'habile iconogra-
phe (col. clxvj), cette révélation curieuse :
    « Une note manuscrite, d'une main du xvie siècle, mise
 « sur l'un de mes exemplaires, dit que 62 des gravu-
 « res de cette belle suite (des Figures de la Bible et du