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L'ORIENT D'EUROPE AU FUSAIN
7 mai 1868.
La route du Pirée à Athènes est fort jolie au clair de
la lune; elle traverse des vignes et des bois d'oliviers qui
paraissent bien cultivés.
On a eu soin, pour la plus grande satisfaction des
voyageurs, de la border de peupliers argentés, de petites
guinguettes et de patrouilles à pied et à cheval.
Bientôt se dessinent dans le ciel des colonnades, des
frontons noirs, des ombres crénelées : c'est le temple de
Jupiter, celui de Thésée et l'Acropole. Nous entrons dans
une atmosphère toute parfumée de senteurs énervantes ;
cesont les jardins d'Athènes qui nous souhaitent la bien-
venue et nous envoient les parfums de leurs orangers,
acacias, nymphéas, roses et jasmins.
La ville est éclairée au gaz; c'est un malheur! L'ar-
chitecture des maisons est d'un assez bon style et, au