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24 GALLIA AURIFERA. s'occupaient pendant les basses eaux de l'hiver a rechercher les paillettes d'or du Rhône, qu'ils trouvaient ordinairement en soulevant de grosses pierres et en enlevant le sable qui les environnait. Ils retiraient de ce travail de circons- tance une journe'e de douze a vingt sols de la monnaie de l'e'poque. Ces chercheurs d'or étaient-ils cinquante, étaient- ils deux cents, de Genève à Belley, c'est ce que nous ne sa- vons. Ce qui est certain, c'est qu'au commencement du XVIIIe siècle, le Rhône, d'après un historien lyonnais, Colonia (1), fournissait une telle quantité de paillettes qu'un grand nombre d'ouvriers y trouvaient à faire un lucre hon- nête au métier d'orpailleur. Duchoul cite le Gier, près de Saint-Etienne, et Papire Masson le Chenevalet, en Forez, comme ayant roulé de l'or. Cèze. — Rivière qui prend sa source dans les Cévennes près de Villefort (Lozère), arrose le département du Gard et se jette dans le Rhône a deux lieues au nord-ouest de Ro- quemaure. Cette rivière ainsi que la Gagnère, roule des paillettes d'or ordinairement plus grosses que celles du Rhin et du Rhône. Ses riverains avaient l'habitude au moment des pluies d'orage d'étendre, en de certains endroits, des peaux de mouton qui arrêtaient les paillettes tout en laissant couler le gros sable'. Comme ces paillettes sont associées à du fer oxydulé, elles ont fait dire à Agricola, en 1546 : Aurum in Cevennis invenitur in lapillis nigris. D'après Réaumur, les orpailleurs de la Cèze étaient assez bien rétri- bués, car leurs jours heureux leur valaient plus d'une pis- tole. Les rivières de l'Hérault, de Rioutort, du Gardon, qui, de même que la Cèze, viennent des Cévennes, entraînent (1) Colonia, Htit. litt. de Lyon, p. 39.