Revue du Lyonnais » série 3 - n°4 ( 1867 ) » pp.444

444               LE CHATEAU DU PERRON.
matin, du côté de la yille et donnant, sur un jardin en
terrasse, — façade dont les dispositions générales sem-
blent inspirées de celles formant, au Perron, le portique
de la cour d'honneur, — on remarque un cartouche d'une
très-grande dimension, dont- les armoiries sont brisées ;
elles durent être celles des Gondy.
    Pierre de Gondy, d'abord pourvu d'un canonicat à
Saint-Paul de Lyon, fat nommé la même année, c'est-à-
dire en 1566, évêque et duc de Langres et, plus tard,
chancelier et grand-aumônier des reines Catherine de
Médicis et Elisabeth d'Autriche. Fait évêque de Paris
en 1570 et nommé commandeur des ordres du roi en
 1579, il fut élevé au cardinalat par le pape Sixte-Quint
en 1587.
    Pierre de Gondy mourut le 17 février de l'année 1616,
 à l'âge de 84 ans»
    Claude de Rubys, dans son Histoire véritable de la
 ville de Lyon, le place au nombre des grands personna-
 ges de divers lieux de France qui accompagnèrent le roi
François I e r dans son voyage à Lyon. Peut-être aussi se
 montre-t-il trop courtisan dans le;3 éloges qu'il prodigue
 à ce prélat.
    Les deux Gondy, Albert et Pierre, eurent une sœur qui
 était leur aînée. Avant les grandes faveurs prodiguées à
 sa famille, elle avait été mariée à François Rousselet,
 dont le père, établi à Lyon en 1500, était marchand.
 François Rousselet prenait le titre de seigneur de Josnage
 et de la Part-Dieu, domaine et seigneurie appartenant
 aujourd'hui aux Hospices civils de Lyon. Il fut échevin
 de cette ville en 1540 et 1548 et .mourut en 1564. Son
 fils, connu sous le nom d'Albert de Gondy avait acheté
 le marquisat de Château-Renaud et fut gouverneur de
 Belle-Ile. De lui descendait le comte de Château-Renaud,