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                     DES COMTES DE LYON, ETC.                          95

   1° Que les comtes de Forez de la première race avaient pour
armoiries, au moins depuis Guillaume III, c'est-à-dire avant
 1097, de gueules au chêne d'or rayé et feuille de sinople ;
   2° Que ceux de la seconde race, issus des comtes d'ÀIbon, eu-
rent depuis l'origine, en 1109, de gueules au dauphin d'or ;
   3° Que les sires de Beaujeu de la première race eurent, depuis
le mariage de Guichard IV avec Sybille, fille de Baudoin le Cou-
rageux, comte de Hainaut et de Flandre, l'écu de ce dernier pays
comme le plus illustre, c'est-à-dire : d'or au lion de sables armé
de gueules ;
   4° Enfin, que les seigneurs de Beaujeu de la seconde race, issus
des comtes de Forez, eurent le même écu que ci-dessus, mais
brisé d'un lambel de einq pendants aussi de gueules. C'est ce que
disait un quatrain en patois du XIIIe siècle :
                  Un lyon ney, de roge harpa,
                  En champ d'or, la coua reverpa,
                  Un lambé roge sur la joa,
                  I sont les armes de Bejoa (1).
  Je vous demande pardon de cette longue dissertation, et vous
prie d'agréer, Monsieur et honoré compatriote, l'expression de
ma gratitude pour toutes les preuves de bienveillance que vous
m'avez données.
                                            Aug.   BERNARD.


   (1) Louvet, Hist. du Beaujolais (manuscrit de la Biblioth. impériale),
t. II, fol. 309. Ce quatrain a souvent été cité, mais avec de nombreuses
variantes. La version que nous donnons ici est la meilleure ; en voici la
traduction : « Un lion noir, avec les griffes rouges, — en champ d'or,
la queue retroussée,— un lambel rouge sur la joue; — (elles sont les
armes de Beaujeu. »




         Paris, I E ' juillet 1867.