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502 INSCRIPTION DU Ve SIÈCLE. données par Du Gange au mol alba dans son Glossaire, celles de Fabretli sur deux inscriptions de son recueil, el surtout une dissertation de M. Edmond Le Bîant dans ses Inscrip- tions chrétiennes de la Gaule (tome Ier, p. 477) sur un mar- bre de Cologne rappelant un enfant décédé in albis, vont rendre facile ma tâche d'annotateur. Celait l'usage dans la primitive Eglise que le catéchumène admis à être baptisé re- cevait, en sortant de la cuve où il venait d'être immergé nu, une robe blanche, symbole de l'innocence et de la pureté acquises par sa régénération ; le prêtre en l'en couvrant ré- citait, cette prière : Acclpe vestem candidam quam immacu- latam perferas anle tribunal Domini Nostri Jesu Christi; « reçois celte robe blanche que tu devras présenter imma- « culée au tribunal de N.-S. Jésus-Christ. » Quelques théo- logiens parmi les plus instruits veulent que cette robe fît plutôt allusion au passage des ténèbres spirituelles à la lu- mière, d'après ces paroles de saint Paul aux Ephésiens(ch. 4) : Antea tenebrœ erant, nunc âutem lux in Domino. Quoiqu'il en soit, le nouveau baptisé en restait vêtu durant huit jours pendant lesquels il était dit à cause de cela albatus, in albis positus, constitutus, ou simplement in albis. Le huitième jour, il en faisait la déposition dans l'église où il l'avait reçue. Les mêmes pratiques étaient observées à l'égard des enfants dont le baptême remonte à une époque très-ancienne, vraisemblablement même jusqu'aux temps apostoliques. Pâ- ques et la Pentecôte étaient les jours solennellement consa- crés au sacrement de baptême (Tertullien, de Baptismo, ch. 19). Pour cette raison, la semaine après Pâques s'ap- pelait albœ Paschales, et celle après la Pentecôte albœ Pen- tecostes. Dans les Miracula sancti Walpurgis, la première est dite albaria hebdomada; le dimanche de Quasimodo ou octave de Pâques se nommait dans l'Eglise de Milan, Do- minica in albis depositis, el ailleurs dominica in albis, infra