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466 HISTOIRE 'LITTÉRAIRE DE LYON. fut dirigée par deux célèbres Lyonnais, Maurice Scève et Claude de Taillemont. C'était le 23 septembre, dans le faubourg de Vaise. Henri II reçut d'abord les hommages du clergé et de la noblesse ; ensuite, ceux du lieutenant capitaine de la ville, avec ses arquebusiers vêtus de satin blanc rayé d'or; les archers marchaient sous la conduite du prévôt des marchands ; les compagnies bourgeoises , au nombre de plus de soixante, s'étaient rangées en bel ordre, chacune avec ses officiers et ses bannières ; elles avaient les armes et les morions dorés. Après cette milice, venaient en gran- de cérémonie les représentants des nations étrangères, les conseillers du parlement de Dombes, les officiers de l'ar- chevêché etc., etc. Un nouveau spectacle surpassa tous les autres en magnificence ; c'était une compagnie décent soixante hommes habillés à la romaine, le cimeterre sou- tenu par des chaînes d'or, la cotte d'armes semée de pierreries avec trois têtes de lion, dont une sur la poitrine; les mandeurs de la ville, les conseillers-échevins et autres personnages distingués précédaient le roi, qui fermait la marche avec sa cour ; durant le trajet avait eu lieu un combat de gladiateurs. Le faubourg était richement pavoisé.— D'un côté on apercevait Androdus ou Androclès tirant une épine de la patte d'un lion ; plus loin on lisait : Ingredere Henrice, ingredere, Francorum rex christianiss. urbem tuant, antiquam Romanorum coloniam ; ut devotiss. civibus tuis securitatem reipublicœ prœstes œternam. Auprès du château de Pierre-Scise il existait un croissant d'argent avec ces mots : Nomen qui terminât astris ; un superbe obélisque était surmonté de cette inscription romaine : TOTIUS GALLLE RESTAURATORI " M. PLANCUS LUGDUNI EESTAUEATOR P. C.