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4<)4 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON. savants docteurs de l'antiquité. — Sa démarche était grave et imposante. Il menait avec lui sa femme et ses enfants vêtus de-robes blanches et portant au cou une chaîne de fer.Il se disait prophète, alchimiste et pratiquait la magie naturelle. Louis XII voulut le voir : — il fut bien accueilli par le roi de France, auquel Mercure fit don d'un bouclier enri- chi d'un superbe miroir et à !une épée présentant cent quatre vingts petits glaives. La superstition aidant, on disait que ces deux armes avaient été fabriquées sous l'influence de certaines cons- tellations ; ce qui leur avait communiqué des vertus secrètes. Dom Liron {Sing. 111, p. 481) rapporte que Mercure fît encore présent au roi, d'un livre intitulé : Ewhortatio- nes in Barbaros Turcos, Scithas, Johannis Mercurii corigiensis peromatœ. Voulant éprouver la science de cet étranger, Louis XII le fît entrer en lice avec les plus érudits de sa cour ; il en sortit vainqueur. Il passa pour un génie universel qui avait quelque chose de surhumain Ce qui étonna le plus les courtisans, ce fut de voir Jehan Mercure distribuer aux pauvres l'or qui lui avait été donné par la faveur royale , et se retirer content de sa pauvreté (1). François I er , le plus proche héritier de la Couronne, succéda à Louis XII. — Il avait alors 21 ans. Avide de. gloire et de renommée, son premier soin fut, dès son avènement autrône de France,de s'emparer du Milanais.— L'historien Pasquier-le-Moine cite des vers composés à l'occasion de cette conquête. On sait ce que valurent à ce (1) L'abbé Trithème. — SPON, — COLONIA.