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386 ASSEMBLÉE DE MALÎNES. !iir?Ses deux fresques de Sainl-Polycarpe et de l'Antiquaille, à Saint-François ses peintures de la coupole et le tableau de la . chapelle de Saint-François ne sont-elles pas de l'art chrétien ? Et M. Janmot n'est pas le seul qui ait marché dans cette voie à Lyon, la ville la plus provinciale. Orsel était Lyonnais, etila laissé à sa patrieson grand tableau du Choléra. Flandrin, un autre transfuge, a oéanmoins décoré l'abside d'Ainay. il. Tyr a exécuté de remarquables travaux chez les sœurs Saint-Joseph. M. lîorel, un élève de M. Janmot, et M.Chatigny se sont distingués dans la composition des verrières, et I'arl éminemment chrétien de la peinture sur verre est repré- senté à Lyon par plusieurs maisons importantes. On sait quelle réputation se sont acquis, dans l'orfèvrerie religieuse MM. Favier et Àrmand-Caillat. Il suffit de parcourir les rues de Lyon et d'entrer dans les églises pour être convaincu que la sculpture y rivalise avec les autres branches de l'art pour attester la foi, le zèle elle goût artistique des Lyonnais. Qui ne connaît les types si variés et si pieux des vierges de M. Fa- bisch ? Un autre sculpteur de grand talent, M. Cubizole, a ex- posé l'année dernière un christ en ivoire, qui suffirait pour ruiner l'assertion de M. Janmot. Ces chefs-d'œuvre que nous coudoyons et dont M. Janmot ne tient nul compte, appartien- nent complètement a l'art provincial. Ils sont conçus et exécu- tés par des provinciaux et tout-à -fait en dehors de l'influence parisienne. La musique, il est vrai, continue à marcher dans une voie déplorable: le plain-chant est détrôné par les fanfares. La grande musique de concert, qui tient de près à l'art reli- gieux et comprend dans son programme les oratorios, les messes en style libre, les psaumes, les motels, est à peu près inconnue à Lyon. Ce n'est pas pour elle que travaillent les so- ciétés chorales et les réunions d'instruments à vent. Les or- chestres s'en vont, bientôt cette épidémie de musique en plein