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       DOCUMENTS POUR SERVIR S. L'HISTOIRE DU FOREZ.        375
                                                   &
Saint-Julien, où on les voit établis depuis le XV siècle. —
Antoine Harenc y épousa, le 4 janvier 1400, Louise de Mon-
touer, fille unique et héritière du seigneur de la Conda-
mine et de Catherine d'Ay. Cet Antoine obtint, en 1408, du
seigneur de Lupé, la permission d'y faire construire une-
tour près l'église qui s'appela depuis tour de Harenc. En 1486,
on trouve noble Aimard Harenc, châtelain de Saint-Julien.
Cette famille, d'une ancienne noblesse du Forez, y a con-
tracté de bonnes alliances avec les-Salmard (qui les ont appa-
renté aux Bourbon-Garency), puis avecles Saint-Chamond,Fay
Virieu, Boulieu-Jarnieu, Baronat,Laurencin. Leur origine est
incertaine. L'abbé Seytre, dans son Hist. de Bourg-Argenlal,
(manuscrit original inédit (1743), conjecture que les Harenc
semblent descendre de la grande maison de la Roue, en
Forez. Plus loin il dit que cette descendance supposée
n'existe pas, que le premier connu est Pierre, surnommé de
la Roue, a cause de l'acquisition qu'il fit de ce fief situé a
Saint-Sauveur en Rue, dans le XIF& siècle. Cette seigneurie
fut acquise de François d'Ay. Le même auteur, reprenant
ses conjectures, semble faire remonter leur origine au-delà
du XIIIe siècle, en citant l'Histoire des Croisades de Maim-
bourg (tome ir, page 64), qui parle d'une forteresse de
Harenc existant, en 1250, dans la principauté d'Antioche.
A la page 106, Maimbourg note la bataille de Harenc. Le
 père Anselme fait mention de Sybille de Harenc, mariée a
Boëmond III prince d'Antioche, après qu'il eut répudié Anne
Comnène fille de Manuel, empereur de Constantinople.
 M. d'Herbigny , intendant de Lyon, reconnaît que les
 Harenc existaient dans leXIF" siècle. Il est permis de conjec-
 turer, au contraire, que la souche de cette famille devait être
 un Simon Arenc (Jrenchi), qui vivait à Sury-le-Comtal en
 1410 ; quoi qu'il en soit, la noblesse d'Aimard Harenc a été
 reconnue par un certificat du bailly de Velay, en 1517. Un