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                        ORIGINES DE LDGBUNCM.                           367

jEduo; Vercon. Claridubrio Adrio ; Iracondati Dubio Mduo.
Ménestrier [\ ) et d'autres crudits (2) adoptent indifféremment ver-
condarus et vercondatus. Ménestrier même, entrevoyant peut-être
lui aussi, un titre, une dignité dans ce mot étrange vercondari ou
vercondaticobius, ne paraît accorder au druide consécrateur que les
seules dénominations de Caius Julius, et ce personnage lui semble
être le même que le prêtre Julius condamné à mort par Caligula, au
rapport de Dion. Mais, qu'on lise cundaris, condarus ou conda-
tus, ces termes dénominateurs, dépouillés de leurs flexions lati-
nes, gardent invinciblement leur signiiication d'angle ou de cap :
condar, condat. Traduit, vercundaridubius donne « du condat
le principal noir », tandis que vercundaricobius c'est « du condat
le supérieur druide ». Cobius est représenté dans le gaël. par
coibhi, coifhi ou coift, druide de la hiérarchie supérieure (3j,
et dans l'ancien gaulois par Cobiomachus « du druide champ
réservé » (4) ; vercobius « archi-druide » (5), etc.

   (1) Histoire consulaire, 73, 4.
   (2) Pernetty, Lyonn. dign. de mèm., i, 38. — Péricaud-et Bréghot du
Lut, Lyonn. dign. de mèm., au mot Vcrecondaridubius.
   (3) « Ged is fagus Clach do'n làr, is faisgse na sin cobhair coibhi. »
« Quelque proche que soit le rocher de la terre, plus proche est le secours
du druide impassible. » (V. Armstrong, Gaël, dict., au mot coibhi). —
« Qui primus pontificum ipsius coifi continué respondit. » (Bed., Hist.
ecclesiast., lib. 11, cap. 13.) — Coibhi-draoi, druide-coibhi, expression
écossaise, encore usitée, pour designer un personnage doué d'un mérite
supérieur. (A. Pictet, Culte des Cabires chez les anc. Irland., p. 145.)
    (4) Cicéron (Font., 8) place cette localité entre Narbonne et Toulouse :
il suit de là que coibhi était du langage des Volces.
   (5) Nous avons vu au chapitre précédent ver signifier grand, principal,
dans le vernemet de Fortunat. Ce préfixe répond à cymr. gwor, sansc.
vara, excellent, supérieur ; on le trouve construit en wor, guor, guer, ver
dans les formes diverses du Wortigern des Bretons insulaires, auquel il
« donne la valeur de grand chef », le cym. tiern ou tyern, anC. tighern,
ir. tighearna, se prenant pour commandant, chef. Vertigern est le titre
d'une dignité, de même que vergobret et vercobius. Ce dernier se traduit
« archidruide » ; vercundaricobius, qui a de plus cundar, dont nous con-
naissons le sens, doit exprimer « l'archidruide du Condat. »