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340                     BIBLIOGRAPHIE.

plus connu des ancêtres du marquis Léon est son aïeul
Joseph-Henri, l'auteur des Mémoires historiques sur la mai-
son royale de Savoie. C'était un militaire distingué et un
homme plein de goût. M. Costa -n'eut qu'a recueillir ses
traditions de famille pour y trouver ces exemples de fidélité
au prince, d'amour de la patrie, et de dévouement a ses sem-
blables dont il avait fait la règle de sa conduite. De tels
hommes sont trop rares en France, mais on en rencontre
fréquemment dans la vieille Angleterre, et c'est pourquoi
la noblesse y joue le premier rôle. Un écrivain de la Revue
des Deux-Mondes a pu comparer M. Costa à ces lords anglais
qui sont unis par des liens étroits à la clientèle séculaire de
leurs lamilles. Voila le secret de la popularité dont il a joui,
popularité que la lutte ardente des partis n'a jamais altérée.»
    M. Burnier nous montre M. Costa de Beauregard militaire
et diplomate, favori du roi Charles-Albert et ne profitant pas
de sa position ; député à la chambre italienne et refusant le
ministère, enfin député français; partout homme pratique,
sagement libéral et dévoué à sa chère Savoie ; nous ne cite-
rons qu'un trait de sa vie privée :
    « Vers 1837, une compagnie s'était organisée pour éta-
 blir et exploiter un chemin de fer qui, reliant Chambéry au
Bourget, devait mettre la capitale de la Savoie en rapport di-
rect avec Lyon, par le moyen des bateaux à vapeur. L'entre-
prise échoua au bout de quelques mois, non sans occasion-
ner de l'embarras dans le commerce local. Le marquis
Costa, l'un des principaux actionnaires du chemin de fer, ne
se contenta pas de faire le sacrifice des fonds qu'il avait
versés dans la caisse de la Société ; il voulut encore indem-
niser de ses deniers les ouvriers et les fournisseurs mena-
cés de subir des pertes. J'ai eu sous les yeux la lettre re-
connaissante et enthousiaste de ces braves gens et la-
réponse du marquis. Je trouve dans cette dernière pièce