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                          DUC DE NEMOURS.                           281

de plus, la seigneurie de Montaigu en Combrailles, terres
qui étaient échues a la Couronne par confiscation.
   Les lettres patentes de cette .donation furent délivrées a
Arras, en septembre, et enregistrées au Parlement le 20
février suivant, 1478 (n. s.) (1). A Buffalo del Giudice échut
le comté de Castres ; au sire de Saint-Pierre le vicomte de
Cariât, et au sire del'Isle celui de Murât, qui revinrent plus
tard aux enfants de Jacques d'Armagnac, après les Etats gé-
néraux de 1484, et qui leur furent achetés, en 1489, par
Pierre et Anne deBeaujeu (2). Les autres seigneuries furent
partagées entre les autres membres de la commission, par-
mi lesquels on voit figurer avec peine l'illustre chroniqueur
Philippe de Commines. Rien ne peut donner une plus triste
idée des mœurs du XVe siècle qu'un tel spectacle.
   Malgré les accusations de Nemours, Louis XI, qui les
crut vraies, ne jugea pas a propos, cependant, de poursui-
vre les princes et seigneurs qu'il avait accusés de compli-
cité. Mais elles répandirent dans son âme, naturellement dé-
fiante, des soupçons et des inquiétudes qui développèrent
de plus en plus, vers la fin de sa vie, les germes d'hypocon-
drie que lui avait légués son père Charles VII et son aïeul
Charles VI.
                                           R. DE CHANTELAUZE.


  (1) Archives de l'Empire, P. 1372, c. 2098. Bibliothèque impériale,
Saint-Germain français, ms n° 222, t. III, 140.
  (2) Preuves de l'Histoire des ducs de Bourbon, par La Mure, n° 130, C.