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264                       CHRONIQUE LOCALE.
en Novalaise, où naturellement on trouve des travaux militaires, des
armes et des ossements.
   Il n'y a rien d'étonnant, d'ailleurs, à ce qu'on découvre des traces
de batailles sanglantes dans une contrée habitée par les nations les
plus belliqueuses de la Gaule, et sur la route qui amenait les Romains
dans nos pays.
   Ces jours derniers encore, on déterrait près de Riottier, avec des
fers de flèches et des débris attestant le choc des armées, une certaine
quantité de pièces de monnaie romaines en argent et en bronze. Trois
d'entre elles, disent les journaux-de l'Ain, méritent d'être signalées;
l'une, de Faustine-la-Jeune, est un quinaire en argent au revers de
Vénus ; — la seconde porte : FL. VAL. SEVERVS_ NOB. C. Tête laurée à
droite ; au revers : GENIO POPVLI ROMANI ; figure debout, accostée des
signes S. F. ; à l'exergue, P. T. R. (moyen bronze.) — La troisième :
FL. IVL. CONSTANTIVS. NOB. c. Tête laurée à gauche. Au revers : VIRTVS
CAESS- Figure debout: à l'exergue : Q. CONST. (petit bronze.)
   Avec ces monnaies était une lampe sigillée en terre rose appartenant
à la période de l'an 117 de l'ère chrétienne à 361. — Qu'on fouille nos
plaines, et nos montagnes, et partout l'héroïque Alésia verra naître
 des "rivales ou.des sœurs.
   — La Dia/na vient de publier le catalogue de sa bibliothèque en un
volume de 118 pages. On y trouve nombre d'ouvrages et de manuscrits
précieux appartenant à l'histoire de nos pays. À son goût pour l'étude,
on voit que Montbrison conserve le sceptre intellectuel du Forez.
   — Le Dauphiné-joumal, dont les travaux historiques touchent de
si près à notre province , paraît désormais deux fois par semaine.
Le public lui a su bon gré de l'élégance et du bon goût de sa rédaction,
et les abonnés lui sont venus. Qu'on ne dise donc pas que la Fortune
est aveugle.
   — Autre succès. Le Moniteur des Annonces devient, après trois ans
 d'existence, le Moniteur de Lyon ; il prend des allures plus littéraires
et devient hebdomadaire. 11 a commencé un feuilleton qui, sous ce
titre : Nouvelle physiologie du mariage, est une étude morale de la
plus haute portée.
   — La Société des Amis-des-Arts a clos son Exposition. Remarquable
à tous les titres, le salon a été très-suivi ; le nombre des souscripteurs
augmente, les plus belles toiles ont été achetées. On peut dire que
jamais le succès de cette institution n'a été aussi grand que cette année.
   — Les concerts n'avaient pas été nombreux cet hiver. On dirait que
le goût de la musique se réveille à la fin de la saison. La Société phi-
lharmonique adonné sa fête ces jours derniers ; Jaell s'est fait enten-
dre deux fois à la soirée donnée au profit des jeunes Economes et au
concert donné par lui,- et voilà qu'on annonce l'arrivée de la célèbre
musique des Guides qui se fera entendre à l'Alcazar au profit de plu-
sieurs œuvres de bienfaisance ; enfin, pour clore, une grande fête
équestre se prépare au Grand-Camp ; si nous en parlons à propos de
musique, c'est qu'on nous annonce vingt trompes de chasse, des pi-
queurs et la plus belle meute du monde, et que le concert de saint
Hubert qui nous est promis plaira certainement à plus d'une oreille.
   — La grande œuvre de Ponsard continue la marche de ses triomphes.
Sur notre première scène, le Templier a fait son apparition et on nous
promet, pour ces jours-ci, le Voyage en Chine. La bonne veine de
l'Administration se poursuivra jusqu'à la fin. On dit que Mm° Sallard et
M, Barrielle nous restent pour la campagne prochaine. La nouvelle
Direction conserve à peu près toute la troupe des Célestins si sympa-
thique au public, augmentée de M. Paul Bondois qui avait laissé de
si bons souvenirs.                                           A. V.
                              AIMÉ VINGTRINIER,directeur-gérant,.