Revue du Lyonnais » série 3 - n°1 ( 1866 ) » pp.242

â42                       VARIÉTÉS.

s'est bien gardé de les couvrir avec l'ardoise aux teintes fu-
nèbres, désespoir des peintres, importation malheureuse du
nord ; mais il a employé la tuile vernie si brillante d'effet,
que l'on prodiguait dans l'ancien Lyon, qui se mariait si
bien aux lignes et aux couleurs de la tuile creuse.
   Cette maison passe pour avoir été bâtie par la famille Pa-
lerin ; mais je ne crois pas qu'il existe de preuves de cette
tradition. Quoi qu'il en soit, voici une notice à peu près
complète sur une famille qui a joué un rôle à Lyon et en
Bourgogne :
   I. Jean Paterin, conseiller de ville à Lyon en 1417, et
lieutenant-général de la sénéchaussée, fut père de
   1° Laurens, qui suit ;
   2° Antoine, chanoine de Saint-Just ;
   3° Marguerite, mariée à André Chevrier de la Duchère;
   4° Catherine, mariée a Pierre Fournier ;
   5° Méraude, mariée à Jean Palmier.

  II. Laurens Paterin, docteur, lieutenant-général de la
sénéchaussée, conseiller de ville en 1461, fonda la chapelle
de Saint-Martin dans l'église de Sainte-Croix et mourut en
1506. Il avait épousé Denise Baronnat, dont il eut,
   1° Claude, qui suit;
  2° Jeanne, mariée à Guichard du Choul;
  3° Marguerite, mariée à André Garnier ;
  4° Antoinette, mariée à Pierre Bullioud ;
   5° Méraude, mariée à Pierre Faye d'Espeisses,

   III. Claude Paterin, docteur, fut député par le Chapitre de
Saint-Jean à l'assemblée tenue à. Tours en 1510, fut conseil-
ler au sénat de Milan, conseiller, puis deuxième président
au parlement de Dijon en 1525. Cette dignité au sénat de
Milan nous fait supposer que l'hôtel Paterin serait la mai-