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236             MOLIÈRE ET SA TROUPE A LYON.

mosne (1). » Ces « certains Italiens » étaient sans doute
les Comiques unis (i comici uniti) qui jouèrent à Paris
en 1576 et dont les maîtres de la Passion firent fermer le
théâtre (2). Dans l'année 1600, à l'occasion de son ma-
riage avec la princesse de Toscane, Marie de Médicis,
Henri IV avait fait venir de Florence à Lyon la troupe
des Gelosi et leur avait accordé, pour y jouer la comédie,
une salle de l'Archevêché, dite salle des Clergeons. Le
procureur et co-vicaire de Sainte-Croix, Jean Rolland,
fut envoyé le 15 novembre « en Savoye où estoit le Roy
y faisant la guerre, et ce pour remonstrer à Sa Majesté
 le scandale qui fût advenu si les comédiens eussent joué
 dans la salle des Clerjons, ainsi que Sa Majesté le leur
 avait accordé auparavant, et lesquelles remonstrances
 il print en fort bonne part, et manda auxdits sieurs du
 Chapitre que cela ne seroit pas. » La salle des enfants de
 chœur fut accordée aux comédiens « pour jouer pendant
 que le Roy et la Royne seroient à Lyon » (novembre
 1600) (3).
   Après un séjour de plus de trois ans à la cour de
Henri IV, la même troupe des Gelosi retournait en Italie
et s'était arrêtée à Lyon, lorsqu'elle y perdit sa princi-
pale comédienne, Isabella Andriny. M. Brouchoud a
relevé sur les registres de Sainte-Croix, à la date du 10
juin 1604, une note constatant que « dame Isabelle An-
driny, natiye de Padoue, vivante femme du sieur Fran-
cesco Andriny, Florentin, de son état comédien », est
 décédée « avec le commun bruict d'estre une des plus ra-


  (1) Ibid.,p.S9.
  (2) Masques et Bouffons, par Maurice Sand. — 4860, in-8", tome I",
page 44.
   (3) Origines du Théâtre de Lyon, p. 25 et 26.