page suivante »
156 PONCIN. se défend contre le maître de la maison et que quelqu'un de sa famille ail blessé cet homme en le prenant, il n'est rien tenu au seigneur ni à son bailli et doit rendre leur captif au châtelain ou au préposé. » (Art. 55.) Telles sont les principales dispositions que renferme la charte octroyée par Humberl IV de ïhoire aux bourgeois de Poncin. J'aurais peut-être pu me borner à cet exposé pour lequel j'ai été heureux de profiter de la classification adoptée par M. Ph. Michaud à l'égard des chartes beaujolaises. Mais plusieurs raisons m'ont poussé à transcrire malgré cela la charte en latin. Dans les Preuves de l'histoire du Bugey, Guichenon a donné les franchises de Montréal, et La Teysscnnière, dans les Recherches historiques sur le déparlement de l'Ain, & établi un long parallèle des chartes bugeysiennes que, plus récemment encore, M. Guillemot a si bien étudiées dans la Monographie historique du Bugey. Mais nulle part les privilèges de Poncin n'ont été cités. Guichenon seul s'est contenté de dira des franchises de notre ville qu'elles étaient « en tout et partout semblables à celles de Montréal (1). » Il y a là de l'exagération : ces deux chartes présentent assurément une analogie remarquable, mais chacune renferme certaines (1) Guichenon écrit aussi que les franchises d'Aprcmont et de Saint- Germain d'Ambcrieux étaient les mêmes que celles de Poncin et de Mont- réal. Je ne connais pas les privilèges de Saint-Germain, mais ceux d'Aprc- mont sont moins larges. Au reste, il ne faut pas en pareille matière s'en rapporter aveuglément à Guichenon, dont la bonne foi a été suspectée ~ à tort assurément, mais qui a été* souvent trompé lui-même. Guichenon n'ayant pu prendre directement connaissance de tous les titres qu'il citait, signait souvent des copies ou des renseignements qu'on avait plus ou moins exactement relevés pour lui. C'est ainsi qu'il dit que les franchises de Bourg et de Pont-de-Yanx étaient en tout et par tout semblables à celles de Bcaugé. La Teyssonnière a le premier indiqué l'inexactitude de cette assertion.