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498                      MUSIQUE DRAMATIQUE.

et dans la slretla du finale on retrouve déjà cette heureuse
disposition des voix, cette manière éle'gante et facile de tes
grouper et d'en accroître progressivement la sonorilé qui est
un des mérites de Donizelli. Y!Anna Bolena s'approche de
l'épopée musicale. La romance du ténor, le duo des deux
rivales, le
                Vivi lu, te ne scongiuro
du second acte chanté avec tant d'émotion par l'inimitable
itubini (1), le divin « al dolce guidami        » d'Anna et en
général tous les morceaux d'ensemble placent cette partition
parmi les meilleures du répertoire. L'instrumentation, quoi-
qu'elle n'atleigno pas l'inspiration mélodique, est cependant
excellente et bien soutenue. Les chœurs, parmi lesquels on
doit distinguer le Dove niai si andarono, etc., donnent un
fini tel à la partition que,dans les termes où en était le chan-
tre, elle ne laisse rien à désirer.
   Ces tendances et ces aspirations sont encore plus marquées
dans Marino Faliero. Sur (ou! ce drame s'étend solennelle et
mystérieuse une ombre de l'ancienne Venise. La romance du
gondolier, encadrée dans la symphonie, jadis chantée avec
tant de suavité par Ivanoff, est pleine d'une grâce toute vé-
nitienne. Le bol, dans le finale du premier acte,est véritable-
ment de l'époque ; on y trouve un dialogue savamment écrit
eulre Faliero et Berlucci. — L'hymne de Faliero, chanté par
les chœurs, est vraiment sublime. — La cavatine
         Di mia Patria, o bel soggiomo,
qu'un exilé seul peut comprendre, vous émeut jusqu'au fond
de l'âme; l'allégro où souffle un confort d'amour d'une sua-

  (1) Qui n'a pas entendu R.ubmi dans ce morceau plein de grâce, de rê-
verie et de passion, ne peut, dit M. Seiido, se faire une idée de 1« puis-
sance de l'art de chanter.