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476 VOYAGE DE LYON A YENNE. « Voici en substance la réponse du capitaine Garbé : « ..., Vous me sommez de rendre le fort; je ne crois pas (• que tout ce que vous me dites soit un motif suffisant. Je « conserve envers le gouvernement français, quel qu'il soit, « une responsabilité dont votre bombardement ne m'a pas « dégagé; j'attends sans crainte celui dont vous me menacez... « Mais vous êtes vainqueurs, la grande question est décidée; « les hostilités ont, selon toute apparence, cessé partout; ce « que nous pourrions faire n'influerait en rien sur l'état des « choses . Je vous propose, en conséquence , un armistice « qui durera tout le temps que vous jugerez convenable. » Signé : GARBÉ. Pierre-Châtel, le 12 avril 1814. Une députation de la ville de Belley, composée de fonction- naires publics et d'ecclésiastiques, se présente le lendemain pour supplier le capitaine de remettre le fort aux Autrichiens. Garbé leur répond qu'ils n'ont ssns doute pas réfléchi à l'in- convenance de pareille démarche. Plus que tout autre, il dé- plore les charges qui pèsent sur le pays, m&is il ne peul en hâter le terme aux dépens de son honneur Le 13, une lettre du baron Naugebauer l'informe que le comte de Bubna l'autorise à traiter aux conditions suivantes: 1° La garnison remettra les armes. 2° Elle ira rejoindre le corps du général Marchand. 3° Le fort ne sera occupé par aucune troupe Garbé refuse simplement. Le 14 , on convient enfin d'un armistice, avec la promesse de s'avertir trois jours avant de reprendre les hostilités. Invité 5 une fêle que donnait la ville de Belley, il s'y rend avec un autre officier. Il y voit le colonel Naugebauer et s'en- tretient longuement avec lui. Le mécontentement se manifeste dans la petite garnison.