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468 VOYAGE DE LYON A YENNE. Laissons aux érudits ce travail trop lourd pour notre plu- me. Franchissant sept siècles d'un saut, nous retrouverons Pierre-Châlel annexé à la seigneurie du Bugey, que l'empe- reur Henri donna à Aimé II, comte de Maurienne — 1137. Ses successeurs l'inféodèrent à titre d'apanage, avec la sei- gneurie de Valromey , à Louis II, baron de Vaud. Jean, fils de Louis II, épousa Marguerite de Ghalon et lui laissa Pierre- Châtel, Virieu-le-Grand et Cordon. Celte princesse aliéna le tout en faveur du comte Vert, par contrai du 18 novembre 13G6. L'année précédente le comte Vert avait institué l'ordre du Collier, composé de quinze chevaliers. Voulant aller « en la Pouille, » il légua par testament du 18 septembre 1383, Pierre-Chà tel avec toutes ses dépendances et privilèges — sauf la justice — à l'ordre des Chartreux, à condilion d'y construire un monastère où quinze religieux prieraient et célé- breraient tous les jours la messe « pour le salut de son âme, « et de l'âme de ses prédécesseurs, et de ceux qui étaient ou « seraient chevaliers du Collier. » Il joignit à ce legs une rente annuelle de mille florins d'or pour la nourriture des moines, et leur donna, comme pre- mière mise, 4,000 florins pour l'habillement, l'habitation, les ornements et les livres. Ici mon chroniqueur affirme que Bonne de Bourbon, veuve du comte Vert, jeta les fondements du monastère : « en grande « pompe et cérémonie , et là se trouvèrent Aimé VII, comte « de Savoie et Marie de Bourgogne sa femme , et plusieurs « grands seigneurs et gentilshommes de la Bresse et du « Bugey. Ainsi, Bonne de Bourbon mit les chartreux en la « réelle possession du château et maison forte de Pierre- « Châlel. » D'autre part, Gabriel-Michel de la Roche-Maillet avance que ce fut Aimé (le quel?....) comte de Savoie, qui installa