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ALISE. 465 la gestion de ces mêmes fouilles changea de mains. L'Em- pereur y proposa M. le baron Stoffel, l'un de ses officiers d'ordonnance. Sous cette impulsion à la fois active et intelli- gente, les recherches gagnèrent en étendue et en bonne di- rection. Aujourd'hui, le pays d'Alise n'a plus de mystères pour la science, ce qui fait dire à M. Duméril. professeur à la faculté de Dijon : « Alaise n'est plus qu'une obscure bourgade. Les « Mandubii ont refusé de se laisser transporter vers le Doubs; « la colline de Mouniot déclare qu'elle n'a rien de com- « mun avec un munitio celtique, et le champ de Cassard ne « prétend plus à l'honneur d'avoir été un camp de César.» Mais c'est un Bourguignon qui parle ainsi, tandis que MM. Delacroix, Castan, Chifflet protestent, espèrent et com- battent encore, malgré cet arrêt presque souverain inséré au Moniteur à la suite du rapport du baron Stoffel. « Il est nécessaire, pour apprécier à sa juste valeur le « travail qu'on vient de lire, de faire observer que l'auteur « est arrivé à ses conclusions indépendamment des résultats x si remarquables qui sont dus aux fouilîes conçues et or- « données par S. M. l'Empereur et exécutées dans la plaine x « des Laumes et sur le plateau du Mont-Auxois, sous la di- « rection de la Commission de la carte des Gaules. « Ces résultats sont venu; confirmer de tout point le « bien jugé de M. le baron Stoffel et justifier les apprôcia- « lions que, dans deux circonstances, l'Académie des ins- « criptions et belles-lettres de l'Institut impérial de France « avait été appelée à émettre sur le véritable emplacement « d'Alexia. » (6 et 7 août 1861). Où en est aujourd'hui, après dix ans de lutte, la ques- tion dWlésia, elle s'éternise; tout a été dit, redit, contre- dit, mais les Francs-Comtois ne veulent pas se rendre, et M. le vicomte Chifflet, dont j'ai parlé en commençant, 30