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SOUVENIR DE 9 5 . 447 J'en ignore encore la raison N'ayant jamais eu trop affaire Aux dames de cette prizon Et ne suivant point leur bréviaire. Fils d'un bourgeois bon commerçant Je suis d'évidente roture, Et ne puis être cy devant, Car, malgré sa belle figure Ma mère fut sage, et l'enfant En pareil cas la chose est seûre Est l'heureux fruit du sacrement. Vers les plaizirs dés mon jeune âge Mon cœur aimant fut emporté J'idolâtrais la liberté Et redoutant tout esclavage J'ai constamment persévéré Dans mon dégoût pour le mariage Mais, jaloux d'en eeuillir les fleurs Et d'être utile a ma patrie Je dois avoir donné la vie A plus d'un de ses deffenseurs. Suivant ainsi mon goût volage Je fus toujours un bon vivant A table, au lit, suivant l'usage Mangeant gaiement tout mon argent Et dissipant mon héritage. Mais a prezent plus de bonheur Quand de la coupe de la vie On â beû toute la liqueur Il ne reste plus que la lie Que souvenir et que douleurs. Déjà la goutte et son cortège Apézantissait tous mes pas