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CHRONIQUE LOCALE. 423 De son côté, la librairie ancienne d'Auguste Brun, rue du Plat, ]3, met la dernière main à son bel Armoriai du Dauphiné, confié aux presses de la maison Louis Perrin, qui soutient dignement la réputa- tion que lui avait acquise son chef si regretté- Les blasons intercalés dans le texte sont dus au crayon réputé de M. Steyert. Des quatre- vingts feuilles dont se compose cet ouvrage.plus de soixante sont tirées et témoignent du soin et du talent qui président à sa confection. Mais Lyon, pas plus que Paris, n'a le monopole des beaux et bons ouvrages. Voici que Grenoble nous envoie les premières livraisons du" splendido Armoriai de la Savoie, bel in-folio, avec armoiries peintes, lettres ornées, fleurons, culs-de-lampe, comme Dardelet sait les graver. Pour cette impression hors ligne on a pris caractères neufs d'un très- beau type et papier à la main fabriqué tout exprès. L'histoire de la Savoie est un peu la nôtre ; la Bresse est à nos portes ; à une époque où les études historiques remuent si profondé- ment les esprits, Lyon ne peut rester indifférent à ce travail. Natu- rellement, on souscrit chez Auguste Brun, rue du Plat. — Le Moniteur aussi fait de l'histoire, M. Prudhomme, lui-même, en conviendrait. La loi publiée au sujet du rachat des ponts de Lyon est conçue en ces termes : « ART. 1 er . Une somme de 2,400,000 fr. est affectée sur les fonds du Trésor au rachat du péage des ponts de la Gare, du Port-Mouton, de Serin, de Saint-Vincent, de la Feuillée. du Palais-de-Justice, de Saint-Georges, d'Ainay et de la Mulatière, sur la Saône, à Lyon, et des trois ponts situés dans la même ville dans l'axe du cours Napoléon sur la Saône, le Bhône et la Lône de la Vitriolerie, dont le prix a été fixé par traités passés entre la ville de Lyon et les compagnies conces- sionnaires, à la date des 2 mars, 27 mars et 8 mai 1865. « Le surplus du rachat desdits ponts sera à la charge de la ville de Lyon. « ART. 2. La somme de 2,400,000 fr. ci-dessus énoncée sera payée en huit termes égaux fixés chacun à 300 O'X) francs et payables le 15 janvier de chaque année, à partir de l'exercice 1866. » Encore un chiffre à citer, c'est le dernier. — La Commission de Fourvières est restée adjudicatrice, au prix de 138,000 francs, de la propriété Jaricot, mise en vente au Tribunal, le 26 août dernier. Désormais, la belle colline sera sûre de conserver ses vieux ombrages et sera garantie de l'envahissement des moellons, des maçons et des entrepreneurs. Ne disons pas trop de mal cependant des maçons et surtout des architectes. On fait le plus grand éloge do l'église de Billieux, inaugurée ces jours derniers et dueau lalentd'un Lyonnais, M. Bresson. La cérémonie, à laquelle assistaient les notabilités de l'Ain et du Rhône, a été présidée par Monseigneur de Belley —Grâce aux sollicitations de M. Le lion,une autre église de la Bresse, celle de Bagé-le-Châtel, a reçu de Sa Majesté l'Empereur une très- bonne copie du tableau de Lcsueur : VApparition du Christ ressuscité h la Madeleine. Plus loin de nous, à Issengeaux, la paroisse vient d'acquérir deux statues colossales, sorties des ateliers de notre compatriote M. Cubisole. A Ars, on attend la statue de M. Vianey, commandée à M. Cabuchet. Ce dernier artiste a commencé le buste d'une célébrité bressane, l'abbé Gorini. Le concours ouvert, entre les sculpteurs lyonnais, pour la statue