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MARSOIXIEIl DES VIVETIÈRES. 371 Marsollier des Vivetières avait d'excellentes relations dans la très-bonne société; sa lettre du 8 messidor an x (26 juillet 1802), suffit pour le prouver. « Je croyais vous avoir tout-à -fait perdu, mon cher ami, et je m'en affligeais...- vous m'écrivez aujourd'hui, laissons le passé et jouissons du présent. « La petite pièce du CONCERT INTERROMPU a bien réussi. C'est peu de chose, mais les acteurs jouent bien, la musi- •que est jolie. Au dénouement, Martin joue très-bien du violon, Clienas de la basse, M lle Pingenet cliante un air italien que les acteurs accompagnent. En voilà assez pour obtenir un succès. « Nous avons jusqu'ici fait bien des châteaux en Espagne, voilà que nous y avons des pièces ; mais celles-ci ne rapportent pas plus que les premiers. Nous ne retirons rien de chez l'étranger. Je ferai vos compli- ments à Dalaj r rac, en lui racontant nos succès espagnols. Mille remercîments de l'intérêt que vous prenez à nos pro- ductions. « Je sais, mon cher ami, quoi que vous en disiez, que Toulouse est une ville où l'on s'amuse beaucoup. Il y a une dame charmante, Mme du Crenil, que j ' a i vue à Paris ; celle-là suffirait pour faire aimer une ville, vous la con- naissez sûrement. Elle était l'amie de Mme Donadieu-St- Yon, qui s'est, je crois, remariée à Aix, près de Marseille. « Fulchiron (1) et sa mère sont à Lyon pour quelque temps. Mme de Carvailho vient de perdre sa petite fille.... Elle est inconsolable. « Edouard (2) va faire un superbe mariage ; il aura un (1) M. Fulchiron a été député du Rhône ; il écrivait des comédies et les lisait à ses amis. (2) Neveu de Marsollier et capitaine ; à cette époque il n'avait pas vingt ans.