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MARSÔLLIER DES VIVETIÈRES. 367 vailler pour eux, et peut-être pour tous les théâtres de Paris. « Adieu, cher ami, songez que c'est là le nom que je veux que vous me donniez désormais; il me nattera beau- coup. Mes respects à Mme Dalayrac. M. Goulard, à Lyon avec moi, me charge de le rappeler à votre souvenir. » Rentré à Paris, après avoir terminé ses affaires, Mar- sollier, en réponse à une lettre reçue de son ami, alors officier d'artillerie, à l'Ecole de Châlons-sur-Marne, lui écrivait : « Que d'infortunes, mon cher ami !.... Mars vous a déjà fait sentir ses rigueurs, mais je puis enfin espérer, d'a- près votre lettre, que dans ce moment, toutes vos affaires sont en bon état... Pour moi, mon ami, souvent l'oreille basse, l'oeil rouge, le pied traînant, la main fatiguée de griffonner, je fais des pièces; je fais bien pis, je les donne au public qui me siffle.... Oui, mon cher ami, LAURE ou me L'ACTRICE CHEZ ELLE, malgré le talent inimitable de M St-Aubin, (1) malgré ma vieille expérience, les scrupuleu- ses observations de Dalayrac, de Fleuriot, (2) etc., e t c . , a été huée le 5 de ce mois.... Mais rassurez-vous...., ne devenez pas furieux..., à la seconde représentation nous avons pris notre revanche. — Nous avons contre-cabale, car bien certainement et de l'aveu de la comédie, il y avait cabale contre Mme St-Aubin. Elle avait reçu, les cinq jours qui avaient précédé la première représentation, vingt let- tres anonymes et infâmes, où on lui annonçait que la pièce qu'elle avait fait faire pour l'encenser ne passerait pas. Enfin, la pièce a passé, nous sommes à la sixième re- présentation et à la cinquième avec ELISCA. Il y avait du (1) Actrice de l'Opéra-Comique, en 1795, etc. (2) Acteur de l'Opéra-Comique, en 1795.