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3G4                 MARSOLLIER DES VIVETIÈRES.

partie de ses moyens pécuniaires à aider ceux de ses amis
qu'il savait dans le malheur. »
   Vivant à Paris, après avoir perdu une grande partie
de sa fortune emportée par la révolution, il conservait un
souvenir profond des personnes avec lesquelles il s'était
lié en province, et ne laissait échapper aucune occasion
de les obliger.
   Informé que le fils de l'un de ses vieux amis, forcé de
rester dans la capitale pour y poursuivre ses études dans
la carrière militaire, se trouvait très-gêné, par suite de
la mise sous le séquestre de toutes les propriétés de son
père, en 1793, il lui écrit :
   « Mon cher Emile, voudriez-vous vous amuser à copier
un peu vite quelques pièces de théâtre, nous en avons plu-
sieurs à vous donner. Vous savez que votre patron, votre
parrain, Jean-Jacques, copiait de la musique dans ses mo-
ments de gêne et il en était tout fier; je pense, d'après cela,
que notre cher Emile ne dédaignera pas cette petite be-
sogne ; des paroles d'opéra-comique valent bien des notes.
Si cela vous convient, vous voudrez bien aller trouver de-
main matin, le citoyen Dalayrac, mon ami, logé rue
Helvétius, près la rue de Louvois.... Vous lui porterez le
billet ci-joint, et il vous donnera tout de suite un manus-
crit. » (1)

   Salut et Fraternité,

                                          Votre concitoyen.


   (1) Cette lettre n'est pas datée, mais suivant la correspondance que
je possède, elle doit c-tre du 22 floréai 1794. Les copies à faire étaient
 RAOUL CRÉQUI, pièce déjà représentée, mais à laquelle Marsollier avait
fait beaucoup de corrections, nécessitées par la révolution, et ARNIL
ou LE PRISONNIER A É I AN une des œuvres nouvelles de l'auteur.
                      M RC I ,