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                    NOUVELLE.




    Je passai à Nice l'hiver de l'année 1838, et bien que celte
ville, favorisée du ciel, voie celte saison toujours exemple des
rigueurs dur froid, jamais peut-être celle-ci ne fut plus
chaude, plus belle et plus hospitalière pour les nombreux
étrangers qui viennent dans cette ville afin d'arriver au prin-
temps sans passer par l'hiver. Dès les premiers jours de dé-
cembre jusqu'au mois de mars le ciei fut d'une constante pu-
reté; le soleil, dont aucun nuage, aucune vapeur ne voilèrent
jamais la splendeur, se baigna continuellement dans un
océan d'azur d'un admirable éclat; les promeneurs purent
chaque matin cueillir dés fleurs sur les vertes pelouses, et,
pour y tempérer la chaleur du midi, ils durent s'abriter sous
des parasols alors qu'à Genève on se réfugiait sous des para-
 pluies; les Anglais, en grand nombre, qui étaient accourus
 pour jouir des faveurs de ce climat privilégié furent sans cesse
 vêtus de nanquin, de basin, et pas «ne fourrure, pas un
 manteau ne furent aperçus au milieu des étrangers qui en-
 combraient les promenades de celte cité. Les nuits seules
 semblaient froides parce que leur température contrastait
 avec la chaleur des jours; jamais je n'y vis ni la glace rider
 la surface de l'eau, ni la neige blanchir la campagne, ni les
 fèves incliner leurs tôles sous le souffle piquant du vent du
  nord.