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ANCIENNES FAÃENCERIES LYONNAISES. 289 Je donne ces conjectures, y compris la note qui les complète, pour ce qu'elles valent, en faisant toutefois remarquer au lecteur, —qui en aura plus loin la preuve, — que, vers le milieu du xvme siècle, l'industrie cérami- que s'implanta définitivement dans le quartier Saint- Clair, fort peu distant de celui du Griffon. Cela dit, quel fut lé sort de ces établissements d'origine étrangère, dont je ne retrouve plus aucune trace offi- cielle à partir de 1584 ? Continuèrent-ils, sinon de pros- pérer, du moins de fonctionner, vaille que vaille, à tra- vers les orages politiques qui troublèrent si profondément la société lyonnaise, au déclin du xvf siècle? La chose est peu probable; mais ce qui l'est davantage, c'est que, chassés successivement de Lyon par les discordes civiles, et le malheur des temps, les faïenciers italiens durent se résigner à reprendre la route de leur pays, par suite de l'impossibilité où ils étaient d'exploiter les manufactures créées par eux dans la cité, et d'en tirer désormais aucun profit. Quoi qu'il en soit, nul ne songea à restaurer l'industrie céramique à Lyon, où, pendant toute la durée du siècle suivant, il n'en est plus question en aucune manière. IL Me voici parvenu à la deuxième et dernière partie de ce travail. Il ne s'agit plus cette fois de céramistes ita- liens, mais de faïenciers français, sortis de la même sou- che que ceux, qui aux xvne et xvme siècles, illustrèrent les fabriques de Mousliers, Marseille, Nevers, Rouen et 19