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ORIGINE IiE LUGDUNUM. 278 din, colline, doun, haut; gaël. tonn-ach, amas, terrain où se manifeste une élévation ; iv. dune, colline de sable (1). Sens de hauteur, colline : 1° Ardon, Artone (Ar-doun) « touchant, sur ou haute mon tagne, » localités sises sur des hauteurs ; Arlhone du Puy-de- Dôme, par exemple (2). 2° Autun, contract. d'Augustodunum « mont d'Auguste, » au témoignage d'Héric : Augusti montem quod refert celtica lingua (3). Sens de proéminent, élevé, supérieur, puissant : 1° Donnus (Donn-ousJ « Elevé-le, » chef ou tiern gaulois (4). Ce nom figure après un premier élément dans Conctodimws, Cogi- dunus, autres princes de la Gaule (5). 2° Taunus (Taoun-ous) « Haut-le , » montagne des environs de Mayence (6).' En résumé, l'élément loug existe avec le sens que lui attribue Clitophon dans plusieurs composés de l'ancienne langue gauloise, il adhère même , circonstance considérable, à deux groupes do l'idiome des Etrusques, ce grand peuple civilisateur, de qui le Romains tenaient leur science augurale. L'autre élément doun, (1) Dunes, la chaîne de hauteurs escarpées, qui bordent le Clain, à ('opposite d'une partie de Poitiers, express, passée du patois au langage populaire. — Cf. Dyndyme, nom générique de montagne à double sommet (din, gr. Biv et JÙM, deux). Il existait un Dindyme en Thessalie, en Troade, en Phrygie. (V. dans BuUet. t. u, au mot din, une citation de Philostephanus). (2) De cym. et gaël. ar, air, exprimant supériorité, juxla-position, excellence, et doun (M. Cardin, sur Ardunum, dans les Mém. des antiq. de l'ouest, 1843, p. 483, en not. — Bullet, sur Arthone, t. 1, p. 72). (3) De vit. S. Germ., t. 1, p. 3. (4) Cette médaille d'une attribution douteuse : D., DTKNACVS, tête de Pallas casquée ; nom de peuplade. — R., DONNVS, cavalier armé de la lance ; nom de chef (M. de Saulcy, Rev. numism. 1862, 8 à 10). (5) Zeuss, Gram. celt., p. 30. (6) Montium altissimi Taunus et Rhetico (Mêla, ni, 3).