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268 0BIG1NE DE 1UGDUNUM. Irénée, les îles ou le delta, le Condate, autrement la montée de Saint-Sébastien. Les exigences du site, et non la volonté des hommes, avaient déterminé de tout temps ces trois divisions. Pour voir combien elles sont naturelles il suffit de jeter un coup d'œil sur les plans figuratifs de la ville de Lyon du xvic et du xvne siècle. Croire qu'elles viennent des Romains serait donc une erreur grave. Ce peuple les a trouvées sur place, puis cou- vertes d'une alluvion ethnique , comme avaient fait avant lui, très-probablement, les tribus ségusiaves, celtibériennes, ligures, ibériennes et finnoises, tour à tour dominantes à l'embouchure de l'Arar. II y a plus, chacune de ces divisions se distingua, dès l'origine, par une constitution sociale différente : la première possédait la cité close, siège de la religion et de l'autorité (i) ; la seconde, le centre commercial 5 la troisième , le suburbium de population mixte, principalement celle qui vit du produit de la journée. La plupart même des cités de la Gaule, assises sur des cours d'eau navigables , admettaient invariablement cette topographie et ses dissemblances. Lutelia, par exemple, avait sa montagne, (1) Dans les agglomérations de )a Gaule autonome, chaque doun ou town avait sa divinité protectrice ou palladium, Tutela. Le doun celtique qu'a remplace Culoz, dans l'Ain, reconnaissait pour dieu tutélaire Mars Ségomon-Dounat. Le titre Dounus, aux cas obliques Dounat..•, en gaël, dounattai (se) glosé dans Zeuss, caslrensis « de mont fortitié, de citadelle », équivaut à l'épithètc Poliadc que prends la Pallas grecque, en sa qualité de protectrice des Acropoles ; d'où, sans difficulté, pour les douns : signi- fication d'Acropole, d'Ilion, de Pergame, de Capitole. Voici, d'après la Rev. archéol., t. ix, l'ex-voto de Culoz : N. AVG. DEOMAR Tl. SEGOJI 0N1DVN ATICASSI A SATVR MINA EX t O T O •VS L . M.