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                       CORRESPONDANCE.

       A Monsieur le directeur de la Revue du Lyonnais
                 AU SUJET DES FAÃENCES LYONNAISES.
         Monsieur,
   J'avais rédigé, à l'intention de la Revue du Lyonnais, un compte-
rendu de l'intéressant travail de M. le comte de Lafcrrière-Percy
sur les Origines de l'art de la faïence à Lyon, lequel avait paru,
en 1863, chez Anbry en une élégante brochure in-8.
   La publication de ce travail dans la Revue vend ma notice inu-
tile, je me contenterai d'en extraire une rectification essentielle.
Le privilège accordé à deux ouvriers de Faenza, en faveur de la
manufacture qu'ils avaient établie à Lyon, ne fut pas concédé par
Henri SI comme le suppose M. de Laf'erricre, mais à une époque
bien postérieure, par Henri III. Il est vrai que la copie de cette
charte, conservée à la grand*; Bibliothèque de Paris, ne porte pas
de date et que la suscription également mutilée ne donne pas les
titres du prince, mais comme François de Mandelot y est nommé
et qualifie gouverneur de Lyon, et qu'il ne fut pourvu de cet emploi
que sous Charles IX, en 137», il est incontestable que le roi Henri
qui donna ces lettres ne peut être que Henri III.
   La date de ce document n'est donc pas antérieure à 1374,
époque de l'avènemeut de Henri III, ni postérieure à la mort de
Mandelot, arrivée en novembre 1588.
   Il résulte d e l à , jusqu'à nouvelles découvertes, que le pre-
mier élabihsenicnt d'une fabrique de faïence à Lyon serait dû au
Génois Sébastien Grill'o, dont il est fait mention dans les regis-
tres«consulaires en loôti, si toutefois ses projets furent exécutés,
et non à Julien Gambin et son associé qui ne vinrent que vingt
à trente ans plus lard, et qui avaient eu pour prédécesseur Fran-
çois de Pcsavo.
  C'est cela seul que je tenais à constater au préalable. La publi-
cation de l'inventaire de nos archives municipales, que prépare
M. Rolle, devant sans doute fournir à ce sujet des renseigne-
ments précis et plus complets, et, peut-être même, le texte ori-
ginal de la charte publiée pour la première fois par M. le comte
de Laferrière.
  Agréez, etc.                                    A. SÃEYERT.