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                     ÃIÉDXIUAER LYONNAIS.                 247

  la pharmacie. D'après l'édit qui les promulgua, la corpo-
  ration des apothicaires se trouva bien régulièrement
  constituée, mais le débat entre l'administration de l'Hôtel-
  Dieu et le corps des pharmaciens de la ville, loin de
  s'apaiser avec le temps s'envenimait toujours plus Une
  scission avait fini par avoir lieu, et la pharmacie était
  restée à la charge des recteurs, car nous voyons, en
  1690, que par suite de mécontentement de la conduite
  des garçons apothicaires*, les administrateurs de i'Hôtel-
  Dieu se déterminèrent à les remplacer ,par quatre ou cinq
  sœurs, en les faisant toutefois aider dans les travaux
_ pénibles par quelques domestiques, et, en 1696, nous
  trouvons la sœur Marie Goulet à la tête de cette phar-
  macie.
     En 1766, les apothicaires veulent absolument interdire
  à l'Hôtel-Dieu la faculté de distribuer des remèdes. Le
  Parlement de Paris fut saisi de ce procès : il donna gain
  de cause à la corporation qui avait des privilèges, sans
  lesquels nul ne peut vendre ni même donner à son voisin
  le plus simple médicament. Défense fut faite à la phar-
  macie de l'Hôtel-Dieu de vendre ni onguents, ni livres de
  pharmacie, ni drogues, tant galéniqnes que chimiques,
  à peine, par les recteurs et les administrateurs, d'en
  répondre en leurs propres et privés noms.
     C'est sans doute pour tâcher de terminer tous ces
  différends dans plusieurs villes de France, qu'une décla-
  ration du roi, du mois d'avril 1777, créa à Paris le
  collège de pharmacie, disposant qu'à l'avenir les maîtres
  en pharmacie ne pourraient plus s'occuper d'épicerie,
  non plus que les épiciers de préparation, manipulation,
  ni mixtion médicinales. La même déclaration interdit