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                    MËDAILLIKR LYONNAIS.                245

   Jeton à tranche cannelée du module de 0,30 millim. ;
c'est le seul que nous connaissions sur la corporation des
Apothicaires.                                '
   Quoiqu'on ait cherché à établir une distinction entre
les mots apothicaire et pharmacien, nous croyons, avec
l'Académie, que l'un et l'autre désignent également celui
dont la profession est rie préparer et de vendre les
drogues et les médicaments pour la guérison des ma-
ladies, et que ce n'est que depuis la révolution de 1789
que le nom de pharmacien est plus usité que celui à'apo-
thicaire.
   La Chirurgie et la Pharmacie étaient autrefois exercées
par les médecins qui, dès le xmc et le xive siècle, renon-
cèrent à peu près à la manipulation des remèdes et
confièrent ce soin à des élèves qui travaillaient chez eux
et portaient les médicaments aux malades. Tel!e a été
probablement l'origine du pouvoir despotique que les
médecins exercèrent longtemps sur les pharmaciens,
alors que ces derniers en furent arrivés à exercer une
industrie séparée et distincte.
   Charles VIII érigea en communauté le corps des apothi-
caires qui, en 1528, fondèrent à l'Hôtel-Dieu de Lyon
une boutique où l'on trouva toutes sortes de re-
mèdes, et dont le premier directeur fut Simon de
Baulieu, aux gages annuels de dix-huit livres avec la
nourriture. Il fut désigné pour ce poste par ses collègues,
qui conservèrent pendant longtemps le droit de nomi-
nation. Le titulaire par eux nommé pour diriger cette
pharmacie jouissait de prérogatives fort étendues ; c'est
ainsi qu'il était habile à pratiquer diverses opérations
chirurgicales et qu'il avait même part à la nomination