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GLANES. 163 mais laissé voir de trace d'antiquité. Le Rhône, dans ces temps reculés, s'avançanl jusqu'à la place Lévisle, se rapprochait toujours de plus en plus de la Saône, diminuant ain«i de beau- coup l'espace séparant les deux fleuves où se trouve le quar- tier d'Ainay. Si l'on vient ajouter à ces découvertes celle faite au siècle passé d'arches du pont de la Guiiloliére sous la rue de la Barre, on aura une idée de ce qu'était sous les Romains !a configura • tion de la presqu'île depuis la colline St-Sébastien jusqu'au der- nier confident. Lequai antique nouvellement retrouvé est pres- que au milieu du Rhône, près du pont de l'Hôtel-Dieu ; mais, en aval du pont de la Guillotière, il se rapproche davantage de la rive droite. La grande inondation du sixième siècle dont parle Grégoire de Tours, ayant, renversé cette construc- tion, le fleuve se répandit sur la rive gauche, engloutissant tous les monumenls funèbres qui y étaient élevés et que nous retrouvons aujourd'hui sous les eaux. C'est alors que fut renversé l'édicule contenant la statue de Neptune en bronze, dédiée à ce Dieu probablement par les naules du Rhône, et que possède aujourdhui le Musée de Lyon. (Salut Public). ' On assure qu'une société lyonnaise vient de faire l'acqui- sition de l'Hôtel-des-Monnaies, situé rue de la Charité, pour transformer ce bâlimenl en théâtre populaire. La salle de spectacle doit contenir 2,572 places, dont 1,722 au prix de 50 c. et 850 à 1 fr. On représentera sur la nouvelle scène l'opéra-comique, l'opérette et le ballet : l'opéra excep- tionnellement. La cour qui ss trouve placée au-devant de l'Hôtel-des-Monnaies sera transformée en jardin d'été. Ce plan est très ingénieux. On sait que l'hôtel de la Mon- naie est conservé : la façade occidentale de cet hôtel s'ouvrira dans la salle de spectacle, de tel façon que des salons du rez-