Revue du Lyonnais » série 2 - n°31 ( 1865 ) » pp.161

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!ion municipale pour l'honneur et l'embellissement de la ville
de Lyon,
   Bien loin de laisser échapper une pareille bonne fortune,
que des musées étrangers s'estimeraient heureux de pouvoir
nous disputer, nos édiles devraient voir dans la trouvaille de
ces deux belles mosaïques, sur le même flanc de la colline de
Fourvières, une puissante raison pour faire des fouilles
plus complètes dans cet endroit et dans le voisinage : par
exemple, sur remplacement du champ de manœuvre de la
Sara, centre de l'antique Lilgdunum, incendié sous Néron,
et dont une mince couche de gazon cache a peine encore au-
jourd'hui les débris calcinés.
   Il y a là, peut-être, une Californie archéologique à exploi.
ter, et l'Empereur, qui montre un vif intérêt pour les recher-
ches concernant la vieille histoire des Gaules, s'empresserait,
certainement, de donner les ordres nécessaires afin que les
travaux d'exploration pussent être exécutés sur cette pro-
priété du ministère de la guerre.
   C'est en creusant les fondations d'un mur de soutènemeul
destiné à supporter la côte Saint-Barthélémy, qui doit être
élargie, à l'est, que l'on a fait cette découverte.
   La mosaïque gît sur un point très-rapproché du mur à
rempiacer, au sud des bâtiments du Dépôt de mendicité, dont
elle n'est séparée que par une dislance de quelques mètres,
et à une profondeur d'environ quatre mètres.
   Mesurée dans la partie mise à nu par les fouilles exécutées,
elle a de six à sept mètres de côté ; mais comme la partie la
plus rapprochée de la côte Saint-Barthêlemy, qui passe a u -
dessus, est encore enfouie sous les terres, mêlées a quelques
matériaux antiques ; comme il est permis de croire qu'elle
formait un carré parfait, on peut estimer qu'elle avait la mê-
me dimension dans tous les sens, et que, dès lors, sa super-
ficie totale était de quarante à quarante-cinq mètres carrés.
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