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156                         BIOGRAPHIE.

Tournachon avait donné à l'industrie lyonnaise de grands encou-
ragements, pendant sa députation. Ses héritiers ont pu en juger
par les nombreuses créances irrécouvrables qu'il leur a laissées.
Lors de la destruction des barrières et des lignes de douane inté-
rieures, il fut chargé avec M. de Rostagny, son collègue au nou-
veau Conseil royal de Commerce, d'établir le tarif des douanes
extérieures. M. de Rostagny, se chargea du commerce maritime;
Tournaclion se fit adjoindre Pierre Louis Goudart, négociant, dé-
puté de la sénéchaussée de Lyon à l'Assemblée constituante, et
M.Magnien, mort administrateur général des Domaines, alors di-
recteur des douanes à Lyon. Ainsi trois Lyonnais, pressés par le
temps, rédigèrent en trois mois, à la fin de 1789, cet importait
premier tarif des douanes si clair, si sage, si protecteur de. l'a-
griculture et de l'industrie française, nullement prohibitif ni fis-
cal, et dont les profits atteignirent cependant, dès la première
année, 29 millions trois cent mille livres tournois sur un mouve-
ment général des importations et exportations de onze cent
soixante millions (L. T.), Tournaclion fut envoyé en Italie par le
Comité de salut public pour activer l'entrée des bleds de la
Méditerranée. En 1801, le premier Consul le nomma conscillcrde
la Cour des prises maritimes ; en 1810, il donna sa démission, et
se retira à Versailles où il mourut le 23 décembre 1814, à l'âge
de 79 ans.
                                                  A. G. de M.

   N. Le 4 juillet 18CS, j'ai soumis l'original de cette notice à M.
Tournachon-Nadar, avec lequel j'ai échangé quelques paroles
affectueuses à l'hôtel de Lyon, où il logeait avec son frère.
   A la fin du dernier siècle et au commencement de celui-ci, il
existait à Lyon plusieurs membres de la famille Tournaclion ; le
plus connu était Victor Tournachon, qui était libraire, en 1789,
rue Mercière, et en 17i)7, quai Saint-Antoine, ayant alors pour
associé M. Daval imprimeur. En 1810, Victor Tournachon épousa
M11* Moliri ; il ajouta le nom de sa femme au sien, se sépara de M.
Daval, et s'établit comme imprimeur-libraire dans la maison
qu'il possédait rue Saint-Dominique en face de la poste. En 1817,