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                          BIBLIOGRAPHIE.                       dSl
héraldiques à qui veut, el nous ne nous plaindrons pas de
voir grossir leurs recueils, ce sera encore un hommage à ce
culte de la famille et de l'hérédité que tout le monde pro-
fesse même ceux qui lui paraissent le plus indifférents,
culte à qui M. Arcelin a consacré son livre, parce qu'il a
compris que là est la force du pajs et son avenir.
                                                  A. V.


   JULES CÉSAR,   tragédie de SHAKESPEARE,   traduction en vers,
                          de C. CARLHANT.

    L'éle'ment tragique fait de'faut à notre théâtre ; aussi notre
littérature dramatique contemporaine est-elle incomplète.
Elle ne crée que des drames taillés à l'emporte-pièce dans
 l'histoire qu'ils défigurent, drames bourrés d'invraisem-
blances et d'infidélités autant que de fautes de français. Ces
grandes machines (mot consacré par l'usage et qui a l'avan-
tage d'être juste) n'ont aucune prétention littéraire ; elles
s'adressent a un public que l'on croit incapable de désirer
quelque chose de mieux que ce pathétique outré, ces situa-
tions prises toujours a la même source dont abusent les
fournisseurs habituels du répertoire dramatique. Les gens
délicats qui ont conservé le goût de la tragédie vont aux
rares, très-rares reprises des chefs-d'œuvre de Corneille et
de Racine. Encore n'éprouvent-ils jamais eette vive émotion
qni faisait verser des larmes au grand Condé à la scène
d'Auguste et de Cinna. C'est que la poétique a laquelle la
tragédie française s'astreignit sous Louis XIV n'est plus celle
qui convient a notre temps. Cette pompe, cette élévation
continuelle du langage, ce dédain des choses basses ou
même trop naturelles convenaient aux plaisirs raffinés d'une
cour élégante et chevaleresque. Combien loin en ce sens
étaient les tragédies de Racine de la simplicité grandiose de