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138                  LETTRES SUR FRIBOTJRG

 fêtes et les consécrations solennelles. Jésus-Christ, divin
 Pontife de la nouvelle alliance, revêtu d'ornements violets,
 célébrait à l'autel l'office dédicatoire. Autour de lui on
voyait saint Pierre, saint Grégoire, saint Augustin, saint
 Etienne et saint Laurent ; en face de l'autel, sur un trône
éclatant de lumière était assise l'auguste reine du ciel. Le
chœur d'anges continuant ses chants, modifia ainsi le texte
du sanctus : « 0 Dieu, dont la sainteté se révèle dans le
sanctuaire de la glorieuse Vierge Marie, ayez pitié de nous.
Béni soit le fils de Mario qui descend ici, lui qui règne
dans les siècles éternels. » A VAgnus Dei, les voix répétè-
rent trois fois : « Agneau de Dieu, ayez pitié des vivants
qui croient en vous, ayez pitié de nous. Agneau de Dieu,
ayez pitié des fidèles trépassés qui reposent dans la sainte
espérance, ayez pitié de nous. Agneau de Dieu, donnez la
paix aux vivants et aux morts qui régnent avec vous dans
l'éternité bienheureuse , donnez-nous la paix. A ces paro-
les : que le Seigneur soit avec vous, les anges répondirent:
Le Seigneur est porté sur les ailes des séraphins, il pénètre
les profondeurs des abîmes. »
   « Cependant les heures s'écoulaient; le moment fixé pour
la consécration était passé depuis longtemps ; les prêtres,
les religieux, les pèlerins, une multitude de gens accourus
pour cette circonstance, chacun attendait avec impatience
et se demandait pourquoi un si long retard. L'évêque Conrad
priait toujours à la même place, perdu dans une religieuse
extase. Enfin on alla l'avertir, et on entendit de sa bouche
le récit de ce qu'il avait vu. On crut d'abord qu'il était
sous l'illusion d'un songe et on le pressa de commencer
la cérémonie de la consécration. Mais à peine était-on
rangé au pied de l'autel qu'on entendit raisonner sous la
voûte une voix mystérieuse qui répéta par trois fois :
« Cessez , mon frère, cessez : la chapelle a été consacrée
divinement. » Tous les assistants se prosternèrent le front
contre terre, et l'on reconnut que la vision était bien réelle. »
  Ce récit, mon cher ami, me surprit d'abord, comme il