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90 ENSEIGNEMENT PUBLIC A sa mort, les prévôt des marchands et échevins appelèrent pour le remplacer Félix Faure, avocat en parlement, agrégé en l'université de Valence. Après quelque hésitation il accepta la charge aux appointe- ments de 500 livres. En 1724 il adressa au consulat une requête dans laquelle il exposa « qu'il avait cédé à ses « instances, parce qu'il pensait qu'avec la pension pro- « mise il pourrait subsister avec honneur et distinction ; « mais qu'ayant très-peu de jeunes gens à qui il répé- « tait le droit, il ne pouvait vivre en cette ville, attendu « que tout y est d'une très grande cherté ; que d'ailleurs « il pouvait espérer d'avoir dans la suite une chaire de « professeur à l'université de Valence où son père avait « exercé pendant plusieurs années avec l'applaudisse- « ment de tout le monde, et que sans une augmentation « de sa pension il ne pouvait plus rester à Lyon où il « n'était venu avec sa famille que sur l'espérance dont « on le flatta que si les 500 livres n'étoient pas suffi- « santés pour le mettre en état de subsister honorable- « ment, on lui accorderait une augmentation de ladite « pension ; ce qu'il avait d'autant plus sujet d'espérer « du consulat qu'il s'applique (ajoute-t-il) totalement et « avec des soins infinis à instruire les jeunes gens « qu'on lui confie, pour remplir les prétentions desdits « sieurs prévôt des marchands et échevins et répondre « à l'honneur de leurs bontés. Sur ces remontrances, le « consulat voulant lui donner une marque de la satis- 1725. Les Règles du droit canon, in-4"; Lyon, 1720. D'Antoine a encore laissé un volume intitulé : Alphabetica séries rubricamm omnium ju- ris utriusque civilis et canonici. Lugduni, 1693. Ce nom d'Antoine était déjà ancien au Palais, car nous voyons que Jean de Boessières a dédié en 1580 (in-12, Thibaut Anceîin) le 6e chant de sa traduction de Roland-le-Furieux à d'Antoine, avocat ès-cours de Lyon.