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86 ENSEIGKKMENT PUBLIC l i p p e - l e - B e l avait déjà par lettres-patentes de 1302 fait droit à l'appellation du procureur-général de la ville. Quelle que soit l'autorité qui a tranché le débat, il n'est pas douteux que sa solution fut favorable aux habitants. L'enseignement du droit fut suivi avec faveur pen- dant de longues années. Il y a eu plus tard des épo- ques où, sous l'empire de certaines circonstances, les écoles cessèrent d'être fréquentées, mais pour se rou- vrir ensuite sur les instances de la jeunesse studieuse. Les conseillers de ville étaient les premiers à déve- lopper le goût des études juridiques. Il ne commença à baisser à Lyon que lorsque les universités des villes voisines devinrent célèbres. Le dernier vestige de l'École de droit de Lyon date du règne de Charles VI. Paradin affirme qu'en 1402 un arrêt de la cour souveraine de Paris a décidé que les habitants de Lyon, comme cité noble et excellente, avaient « pouvoir de tenir et avoir « des docteurs régents en droit civil et canon et autres « pour faire profession d'estudes et enseignement des » arts et sciences libérales (1) . » À partir de cette épo- que les échevins ne parlent plus de l'université de droit si ce n'est pour demander au roi d'en vouloir bien établir une dans cette ville. Mais les députés en cour ne purent l'obtenir (2) . Cet enseignement retomba ainsi dans les mains du clergé, car en 1573, au moment où Paradin écrivait ses « Mémoires », la supérintendance de toutes les écoles de la cité appartenait à la dignité du chantre (1) Ibid. p. 19. Des recherches faites dans les registres du parlement de Paris n'ont pu cependant le faire découvrir. Paradin s'esi-iî trompé de date ? (2) Archives de la ville, BB. 5.