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                           DD DROIT A LYON.                             8S

    Le grand inventaire des archives de la ville (1), qui
contient une analyse de ce titre, d'après une expédition
en parchemin signée André de Kadrellis, ne dit pas com-
ment fut terminé le conflit. Tout porte à croire que les
prétentions de la commune, à ce sujet, furent accueillies,
au moins lors du règlement définitif de ses privilèges et
franchises, car nous voyons en 1328 l'archevêque et son
chapitre se borner à vouloir imposer « aux docteurs
 « régens qui lisoient en droit civil et canon à Lyon le
« serment qu'ils ne consulteraient point contre lesdits
« archevesque et chapitre, » chose contraire à l'autorité
du Roi, leur souverain, et aux franchises et libertés de
la ville. Philippe de Valois venait de monter sur le trône
quand' lui parvinrent les remontrances de ses sujets de
Lyon. Par lettres-patentes adressées au bailli de Mâcon,
il prescrivit à cet officier de judicature de contraindre
l'archevêque et le chapitre à se désister de telles nou-
velletez indenes(2). Si nous en croyons Paradin, Phi-

d'Un droit dont l'origine fut antérieure à 1195 ; avant cette époque la
commune n'existant pas, ses habitants ne pouvaient avoir aucun pri-
vilège ; mais en 1295 la faculté de nommer des professeurs de droit
pouvait bien appartenir aux syndics de la ville. Nous devons croire
que les professeurs pourvus de ce titre par les habitants de la ville de
Lyon furent à l'origine des ecclésiastiques et que l'appel de 1295 ne fut
motivé que par le choix de deux laïques ; ce n'est sans doute qu'à ce
dernier point de vue que le droit de nomination dont s'étaient emparés
les syndics de la commune fut critiqué par l'officialité. Dès lors se rat-
tacheraient à l'école publique de Lyon comme professeurs ou comme
élèves les noms d'Henri de Suze.évèque d'Ostie et de Guillaume Durand,
plus tard évêque de Mende, l'auteur du Spéculum Juris.V. Delandine,
Catal. des mss. de lavillen°308 et M. de Lagrevol, Rapport à la Société
Litt. sur le discours de M. Petrequin à la rentrée des Facultés, 1864,
p. 13.
   (1) 22 vol. in-fol. ms. du XVIIIe S. I 63.
   (2) Paradin, Mém. de l'hist. de Lyon, 1574, p. 210.