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38                  LES BEAUTÉS DE DANTE.

l'a dil lui-même, avait l'esprit préoccupèdes supplices décrits
dans l'Enfer de son poète favori.
   Dans ce merveilleux tableau, Adam est à la droite du
Christ et saint Pierre à la gauche; C'est la même place que
leur assigne Dante dans son Paradis. Et le vieux Caron placé
au pied du tableau, n'est-il pas le frappant portrait du farou-
che nocher du sombre Achéron de l'enfer dantesque ?
   Michel-Ange y place ses ennemis parmi les damnés. C'est
ainsi que messer Biaggio, maître des cérémonies du pape
Paul III, qui s'était permis, le bonhomme, de critiquer son
œuvre gigantesque, est dépeint sous les (rails peu flatteurs de
Minos. C'était toujours le procédé de l'implacable Gibelin
lorsqu'il avait à se venger de quelqu'un de ses ennemis.
   Dans ses statues de la Fie activa et de la Fie contempla-
tive, Michel-Ange a voulu symboliser la Rachel et la Lia de
Dante.
   C'est encore h la géométrie et à l'architectonique du Pur-
gatoire et de l'Enfer, fondées sur le système curviligne du
cône, que le grand artiste est redevable du Sublime mathé-
matique qu'on admire dans plusieurs de ses édifices et parti-
culièrement dans la coupole de Saint-Pierre.
   Ainsi, on peut affirmer que dans plusieurs de ses Å“uvres
Michel-Ange n'a fait qu'illustrer la Divine Comédie.
   Quanta Raphaël, qui ne voit que dans la création de ses
vierges adorables, il s'est inspiré, comme jadis fra BcaloAnge-
lico, aux suaves ligures de Beatrix, de Matelda et des autres
types de femmes du Paradis?
   La Cène, du grand Léonard, a été également inspirée par
Valtissimo pocta. De nos jours, Ary Sdieffer, Ingres, Hippo-
lyte Flandrin se sont élevés à de grandes hauteurs sous le
souffle inspirateur de l'Alighieri, et le chef-d'Å“uvre de notre
sculpteur lyonnais, M. Fabisch, est précisément la Béatrix
qu'on admire au palais Saint-Pierre. Et les illustrateurs pro-